Χρόνος s'étant livré la nuit dernière à quelques menus travaux d'aiguilles dans le tissu moiré du temps, nous sommes donc condamnés à chercher midi à quatorze heures jusqu'au dernier samedi d'octobre. Ainsi, le démon de midi, s'il ose pointer le bout de sa queue, ne me damnera pas avant quatorze heures. Autant de gagné pour toutes les intéressées : cent-vingt minutes de répit aux yeux des filles à la taille de sablier bronzant sur cette
plage horaire. Si nous vivions à l'heure solaire, ç'aurait été quarante injonctions d'aller me faire cuire un œuf à la
coque. Cette mise en quarantaine m'indiffère, moi qui ai déjà doublé ce cap dans mon petit bateau, les couilles au large. Je suis actuellement dans ma cinquantaine à Saint-Quentin, selon la formule de Jacques Bens, et je ne m'y sens pas très à l'aise, cherchant vainement à savoir s'il s'agit de la sous-préfecture de l'Aisne ou de la prison en Californie. Peut-être n'y a t-il aucune solution à cette énigme, les deux planques étant aussi sinistres l'une que l'autre, des villégiatures peu appréciées, du moins pour l'une si l'on repart en quatorze.
Mais cessons de nous apitoyer sur mon sort en sortant le nez ici où le temps se fait. Le soleil est là, la lune on s'en branle. Déjà, des rayons de miel chauffé, perçant un ciel voilé comme une iranienne, semblent prometteurs d'un beau printemps. Déjà les abeilles et les hippopotames s'éveillent, fragiles encore. La fenêtre de la salle de bains est sur le qui-vive, après sa formation accélérée de close combat à Beyrouth. Elle peut compter sur moi, je suis aux anges et l'épaulerai sur l'aile gauche. La potion de vitamine C, de magnésium, d'anti-mousse et de lettres anonymes que je m'envoie chaque matin commence à faire son effet. Hier, je me suis écrit que j'irai mieux aujourd'hui. Comme d'habitude, ce n'était pas signé mais je me suis reconnu grâce à mon style inimitable. Résultat des courses : c'est un peu gagné, et j'ai très envie d'une canicule tout de suite, que l'astre du jour se fasse péter la ruche. Après tous ces étés en demi-teinte, si peu rois-soleil, je veux l’œuf dur à Pâques et le bifteck saignant à l’Ascension. Il y va de la liberté de notre démocratie : si les ventilateurs chromés suréquipant depuis deux lustres le quatrième âge ne sont pas rentabilisés sur-le-champ, le Front Néandertalien, prochainement au pouvoir, a projet de les recycler en drones pour surveiller la jeunesse qui rappe sur les banquises périphériques, et se les claque en anoraks doublés de fourrure d'ours blacks. Bon cheval, j'arrête ici mon char céleste.
Mais cessons de nous apitoyer sur mon sort en sortant le nez ici où le temps se fait. Le soleil est là, la lune on s'en branle. Déjà, des rayons de miel chauffé, perçant un ciel voilé comme une iranienne, semblent prometteurs d'un beau printemps. Déjà les abeilles et les hippopotames s'éveillent, fragiles encore. La fenêtre de la salle de bains est sur le qui-vive, après sa formation accélérée de close combat à Beyrouth. Elle peut compter sur moi, je suis aux anges et l'épaulerai sur l'aile gauche. La potion de vitamine C, de magnésium, d'anti-mousse et de lettres anonymes que je m'envoie chaque matin commence à faire son effet. Hier, je me suis écrit que j'irai mieux aujourd'hui. Comme d'habitude, ce n'était pas signé mais je me suis reconnu grâce à mon style inimitable. Résultat des courses : c'est un peu gagné, et j'ai très envie d'une canicule tout de suite, que l'astre du jour se fasse péter la ruche. Après tous ces étés en demi-teinte, si peu rois-soleil, je veux l’œuf dur à Pâques et le bifteck saignant à l’Ascension. Il y va de la liberté de notre démocratie : si les ventilateurs chromés suréquipant depuis deux lustres le quatrième âge ne sont pas rentabilisés sur-le-champ, le Front Néandertalien, prochainement au pouvoir, a projet de les recycler en drones pour surveiller la jeunesse qui rappe sur les banquises périphériques, et se les claque en anoraks doublés de fourrure d'ours blacks. Bon cheval, j'arrête ici mon char céleste.